AU P\'TIT BONHEUR

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- L' ADOLESCENCE SOUS LE REGARD DES AUTRES

L'adolescence sous le regard des autres    

adolescence sous le regard des autres


Les enfants savent se montrer impitoyables les uns envers les autres. A l'adolescence, la différence est montrée du doigt et les cours de récréation peuvent devenir un véritable enfer pour ceux qui sont différents. Le film BenX, du réalisateur flamand Nic Balthazar, sorti sur les écrans le 19 mars 2008, raconte le quotidien d'un adolescent autiste Asperger. D'un réalisme parfois violent, il a le mérite de susciter le débat.

Le générique de fin défile et, dans la salle obscure, règnent un silence pesant et un même sentiment : chacun s'est reconnu dans un des personnages. Un miroir tendu sur écran géant,  émouvant, perturbant pour les parents, professionnels de santé, éducateurs, invités en avant-première à la projection de BenX.

Ce papa tout d'abord sans voix puis qui cherche ses mots pour confier : « ce père dans le film, c'est moi, moi qui voulais à tout prix que mon fils autiste soit le plus fort face aux autres, qu'il se forge une carapace pour affronter les moqueries… Je crois que je n'imaginais pas cette violence, ou plutôt que je ne voulais pas l'imaginer. Et cette maman « très émue, parce ça me fait peur d'imaginer l'avenir de mon fils. A-t-on raison de vouloir les scolariser en milieu ordinaire ? » s'interroge t-elle.

« C'est un énoncé d'un réalisme extraordinaire », Mireille Lemahieu, présidente de l'association Autisme France, partenaire du film a, comme beaucoup, été touchée par le film.
« Certaines scènes sont violentes, mais il ne faut pas se voiler la face, c'est la réalité », commente cette maman d'un jeune autiste de 20 ans. L'acceptation de la différence, le harcèlement à l'école, le mal-être des adolescents, tous les parents sont confrontés à ces questions

Le film est l'occasion de débattre entre adultes intervenant auprès de l'enfant autiste mais aussi de sensibiliser le public sur l'acceptation de la différence.  « L'école peut être un milieu très déstabilisant  pour une personne fragile, ajoute cette enseignante. Les enfants sont parfois très cruels entre eux ».
C'est aussi à ces jeunes, potentiels camarades de classe, que s'adresse BenX. Comme Lydie, assise parmi les spectateurs. A l'issue de la projection, la jeune fille de 16 ans reste incrédule. « Est-ce vraiment réel, qu'est-ce qui est inventé ? » demande t-elle à son père à ses côtés.  Le scénario projette le personnage principal tour à tour dans l'univers  violent des jeux vidéo et celui de son quotidien qui peut l'être tout autant. Et la jeune spectatrice semble un peu déroutée par ce va-et-vient entre fiction et réalité. 

Tiré d'un fait réel, BenX met le doigt sur l'isolement de ces jeunes autistes dont le handicap n'est pas immédiatement perceptible, sans déficience intellectuelle ni troubles du langage, mais foncièrement différents et démunis face au regard des autres. Ben se réfugie dans sa chambre et dans les jeux vidéo. Dans cet univers virtuel, il n'est plus le souffre-douleur de la cour de récréation mais BenX, héros invincible.
« Pour ces enfants autistes, vulnérables dans un milieu ordinaire, ajoute une maman l'acceptation par les autres est une question de survie »

 



21/02/2009
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