- L'autisme et les facteurs environnementaux
De nombreuses études montrent que des facteurs héréditaires sont majoritairement responsables des troubles de type autistique. Cependant il est également évident que les aspects génétiques ne peuvent pas tout expliquer du développement de l'autisme.
La théorie actuelle parmi les scientifiques travaillant sur la génétique de l'autisme défend l'idée d'une hérédité "complexe". Cela signifie que de nombreux facteurs génétiques sont vraisemblablement impliqués et pourraient prédisposer une personne à être autiste. Cette théorie fait aussi une place aux facteurs environnementaux. Pour qu'un individu développe cette pathologie, il faudrait non seulement une combinaison particulière de gènes liés à l'autisme, mais aussi une exposition à certains facteurs environnementaux. Par exemple, si une version d'un gène rend une personne sensible à une substance chimique, l'exposition à cette substance peut engendrer le développement de l'autisme. En se centrant sur l'étude des facteurs génétiques et en déterminant les mécanismes sous-jacents, les chercheurs peuvent être plus à même d'isoler les facteurs environnementaux qui contribuent à l'autisme.
SAVOIRPLUS SANTE
Autisme :
Depuis deux ou trois ans, le visage de l'autisme a été bouleversé par la découverte de dysfonctionnements dans le cerveau, clairement visibles avec l’imagerie médicale. L'origine génétique de la maladie ne fait plus guère de doute, grâce, entre autres, aux découvertes d'équipes françaises. C'en est fini de la culpabilisation des mères qui fut longtemps la règle. Du coup, c'est l'ensemble des méthodes qui est remis à plat. Les familles qui se sont battues pendant des années pour imposer des stratégies de traitement plus originales vont peut-être obtenir gain de cause et retrouver espoir.
Il y a entre 80 000 et 100 000 autistes en France, dont 36 000 enfants. On parle d'une naissance sur 250. L’autisme touche 4 garçons pour 1 fille. Pour les familles, ce syndrome reste un combat de tous les jours : retard au diagnostic, difficultés pour trouver une place à l’école, inquiétudes pour l'avenir difficile à supporter. Et puis l'autisme présente bien des visages. Si certains autistes peuvent parfois être agressifs, crient et n’arrivent pas à communiquer avec les autres, d'autres, atteints de formes plus légères, apprennent sans problème à lire et à écrire. Certains sont même hyper intelligents : on a tous en mémoire l’histoire de Rain Man. Andy Warhol, Albert Einstein, Glenn Gould, mais aussi Socrate, Darwin et Isaac Newton auraient été autistes !
- Quatre garçons pour une fille sont touchés par l'autisme, qui peut prendre des formes plus ou moins sévères.
En quelques chiffres...
- Une famille avec un premier enfant autiste aurait 50 à 100 fois plus de chances que "la normale" d'avoir un second enfant autiste (sans que les symptômes développés soient exactement les mêmes d'ailleurs). Le chiffre le plus parlant reste celui des jumeaux monozygotes (vrais jumeaux) : quand l'un d'eux présente une forme d'autisme, la probabilité pour que son jumeau soit atteint également est supérieure à 80%. Cette concordance tombe à 2-3 % pour les jumeaux dizygotes (faux jumeaux).
- En France, le diagnostic de l'autisme était posé en moyenne vers 6-7 ans. C’est encore bien tard pour les spécialistes, d'autant que les parents s'inquiètent généralement dès 18 mois. La prise en charge, pour être vraiment efficace, devrait commencer vers 3 ans.
- 2/3 des enfants autistes ont un retard mental associé.
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