AU P\'TIT BONHEUR

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Comment les parents vont-ils réagir face à l'observation de signes d'alerte qui peuvent donner un soupçon d'autisme ? Logiquement, la règle à suivre est celle qui s'impose dans n'importe quel cas d'anomalie que peut présenter un sujet.

Ainsi, si un enfant présente un trouble de la vision, les parents iront consulter un ophtalmologue pour avoir réponse à deux questions : quelle est exactement l'anomalie ? et que devons-nous faire pour y pallier ou remédier ? Dans le cas de l'autisme, il en va de même : il faut chercher à préciser le diagnostic, le plus exactement possible, et au plus tôt. Cette question est importante car la réponse à la deuxième question en dépendra.

Si un enfant souffre de surdité, aphasie ou autisme, la prise en charge sera différente. Aussi logique que cette affirmation puisse paraître, aussi incompréhensible est la position de certains professionnels qui contestent ce point de vue. Or, ils sont nombreux. Ils prétendent qu'on devrait s'abstenir de "coller une étiquette" sur un enfant. Aussi nous jugeons nécessaire de mettre les parents en garde afin qu'ils évitent ce genre de conseil fallacieux.

Dès les premiers signes qui peuvent donner un soupçon d'autisme, comme pour toute autre forme d'anomalie, il est donc nécessaire de faire un diagnostic, un diagnostic correct.

Où va-t-on s'adresser ? Ici encore une prudence s'impose, car il s'agit de trouver un médecin réellement compétent en matière d'autisme, un médecin capable de différencier les troubles apparentés de l'autisme, ou des troubles totalement différents comme l'aphasie (ne pas pouvoir parler), la surdité (ne pas entendre).

Encore faut-il que ce médecin puisse orienter judicieusement vers une prise en charge appropriée.

Remarquons que le diagnostic d'autisme se fait aujourd'hui toujours encore sur base du comportement : on observe comment le sujet agit ou réagit.

Si le médecin juge nécessaire de procéder à des examens physiques : radiographie, scanner ou résonance magnétique, électro-encéphalogramme, audition, prise de sang, etc., c'est pour pouvoir découvrir ou exclure en l'occurrence d'autres troubles que l'autisme. Il n'existe toujours pas de test objectif pour l'autisme, contrairement à ce qui se pratique en cas de trisomie.

Nous avons connu des cas, hélas, pour lesquels le diagnostic d'autisme n'avait pas été posé clairement, ou même pas du tout, malgré que l'enfant présentait un comportement étrange et parfois fort déroutant. L'absence d'un diagnostic précis peut provenir soit de l'ignorance du médecin en matière d'autisme, soit de la recherche lucrative d'un psychologue qui ferait miroiter un vain espoir de guérison en appliquant durant des années une psychothérapie inutile, soit encore d'une fausse pudeur du médecin qui évite de nommer l'autisme pour ce qu'il est, afin de ne pas effrayer les parents.

Pour un diagnostic fiable, nous vous conseillons de prendre contact avec un centre ressources autisme de votre région. http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page111.htm