Voici un article sur le sud-ouest d'aujourd'hui le 18 fevrier 2009
EMPLOIS DE VIE SCOLAIRE. Plusieurs contrats s'achèvent vendredi soir. Exemple à Rochefort
Les enfants handicapés vont devoir se réadapter
Quatre mères et les deux EVS de la maternelle de la Galissonnière, à Rochefort.( photo catherine methon)
Il va encore falloir se réadapter. « Ça prend du temps, à chaque fois, cinq à six mois. C'est vraiment déstabilisant pour les petits. » À nouveau, les mamans d'élèves « diagnostiqués TED » (troubles envahissants du développement), à la maternelle de la Galissonnière, à Rochefort, se heurtent au problème de la fin de contrats des EVS (emplois de vie scolaire).
Remplacées...
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Les EVS, ce sont ces personnes recrutées pour six mois, deux ans, ou une autre durée, qui accompagnent les enfants reconnus handicapés à l'école. Elles restent près d'eux en classe, les aident à communiquer avec leurs camarades, sont là pour les rassurer en cas de crise d'angoisse. Des emplois précaires, par définition, puisque non pérennes, qui ne correspondent pas, aux yeux des parents, à la nature de ce travail auprès de l'élève.
Nathalie Lamiaud Lévêque, directrice de l'école, concède ce manque de cohérence : « Nos deux EVS s'en vont maintenant, alors que l'année n'est pas terminée. L'équipe pédagogique regrette bien sûr ces changements. »
... Pas renouvelées
.. Pas renouvelées
Le 28 février, s'achèvent les contrats d'Évelyne et de Karine, qui auront duré deux ans. « En fait, on arrête de travailler avec les enfants le 21, puisqu'à cette date ils seront en vacances. »
Janine Mackowiak, inspectrice spécialisée, assure qu'elles seront remplacées. « Mais les mêmes personnes ne seront pas renouvelées, c'est la loi. »
Une vingtaine de contrats emplois de vie scolaire arrivent ainsi à terme dans le département. En tout, on en compte 250, contre une centaine d'AVS (auxiliaires de vie scolaire), qui exercent le métier d'assistant(e)s d'éducation. « Le problème, c'est que les contrats ne correspondent pas aux années scolaires ! », résume Virgine, la mère de Medhi, 7 ans, inscrit en moyenne section. « Avant que les postes d'EVS soient créés à l'école, il ne pouvait venir que le matin. Une journée complète, c'était trop lourd. Il s'est très bien adapté à Évelyne et je ne sais pas trop comment il va réagir quand elle ne se trouvera plus à ses côtés. »
Car ce sont des élèves fragiles, qui ont besoin de stabilité pour pouvoir évoluer en milieu social.
TOC
Dans cette école, cinq enfants développent des troubles du comportement, qui peuvent aller de l'isolement systématique aux TOC (troubles obsessionnels compulsifs). C'est justement le fait de se trouver en milieu scolaire qui permet de diagnostiquer le handicap.
Reste aux mamans de la Galissonnière à expliquer à leurs enfants, le temps des vacances d'hiver, que ces dames qui les suivaient au quotidien depuis deux ans ne seront plus là pour la rentrée. « On va devoir recommencer... » Pas facile à accepter, ni pour l'enfant, ni pour son entourage.
L'association Autisme Charente-Maritime tient une réunion, en présence de sa présidente, Isabelle Gireaud, ce soir,à la Maison des association de Saintes, salle Gérard-Philippe, à 20 heures.
Auteur : catherine methon